The Official Thread of the Haitian National Teams

AVANT-MATCH / Canada, Costa-Rica et Guadeloupe
Par Patrice Dumont

La Sélection nationale de football connaît les adversaires qu’il défiera en juin prochain à Miami dans le cadre de la Gold Cup. Ce seront le Canada, Costa-Rica et Guadeloupe. Si nos fils, aux USA, Trinidad renouvellent leurs exploits de Port of Spain, parions que jusqu’en Australie, nos cris d’allégresse résonneront et que certains d’entre nous ne se suicideront pas de bonheur que parce qu’ils jugeront légitime d’espérer que le trophée de la Coupe du monde passe prochainement par le salon diplomatique de l’Aéroport Toussaint Louverture. Le sport a cette vertu qu’elle n’interdit guère de rêver debout et en même temps d’analyser froidement les données disponibles pour se fixer des objectifs, raisonnables, ajouteraient les sceptiques. En tout cas, un exemple parmi d’autres, lorsque le Brésil devint champion du monde pour la première fois en 1958, aucun pronostic n’avait misé un mot sur lui.

Sur ce que l’équipe haïtienne a produit globalement du 6 au 23 janvier, il n’est pas utopique de penser qu’elle peut être compétitive à un niveau un peu plus élevé. Sa prestation contre la Guadeloupe fut la plus achevée et elle trouvera à nouveau l’île française sur son chemin. Jocelyn Angloma, lesté de 42 années, fut un caviar pour le milieu de terrain haïtien. En plus, notre défense ne se relâcha qu’une fois. Résultat: 3-1. À retenir, pour être réaliste, que les Guadeloupéens ne purent utiliser leur défenseur professionnel David Sommeil ni leur gardien titulaire Frank Grandel obligés tous les deux de retourner en Angleterre. Au contraire, les partenaires de Bruny doivent s’attendre en juin prochain à une affluence de professionnels guadeloupéens jouant en métropole (1e, 2e ou 3e division) barrés en équipe de France par de grandes stars mais tout à fait aptes à tenir la route dans le contexte concacafien.
Nous aussi, nous pouvons nous renforcer. Mais à notre connaissance, il n’y a guère que deux joueurs sur lesquels on peut raisonnablement compter: Jean-Philipe Péguéro et Jean-Jacques Pierre. Exilé jusqu’au Danemark, le premier informe peu sur sa situation. A-t-il récupéré de sa grave blessure du genou survenue il y a dix mois ? Mystère et boule de gomme. En revanche, le second, malgré une fracture du nez, est le plus régulier des défenseurs centraux de Nantes. Sportivement, il vit un paradoxe: reléguable à onze journées de la fin du championnat et semi-finaliste de la Coupe de France. Si son club n’exige pas qu’on lui fasse l’opération corrective de l’os propre du nez, il constituera avec Bruny une séduisante paire d’arrières centraux. Nous aurons alors besoin du sérieux de la préparation de décembre dernier et la bonne forme de nos principaux protagonistes pour, au moins, nous révéler compétitifs.

Dans la mouture 2002 de la Gold Cup, le Canada nous avait corrigés (2-0). L’Équateur paya la même note face à nous et nous quittâmes la compétition la tête haute (1-2 au but en or) sortis par Costa-Rica.
Que vaudront Canada et Costa-Rica en juin?
Les Nord-Américains jouent un football d’école : application, sobriété, force, stéréotype, tout ce qu’il y a d’opposé au nôtre: joueur, fantaisiste, improvisateur, souple. Ce match devrait plaire aux inconditionnels de la tactique. Dans ce genre d’opposition tranchée, si le niveau est plus ou moins égal, la victoire choisit souvent le camp qui sait s’approprier les qualités de l’autre. Contre Trinidad en finale le 23 janvier, Haïti était appliquée et sobre. Alors!

Les Centre-Américains sont les rois de la roublardise et, leur technique, reconnaissons-le, est globalement plus fine que la nôtre. Peuvent, les Ticos, reconstituer leur équipe de 2006 qui avait ouvert le score face à l’Allemagne avant de sombrer sous les coups de boutoir de Lham et compagnie? Pas sûr. Ils ont été presque débiles aux éliminatoires de l’Union Centre-américaine de Football (UNCAF). Mais l’enjeu de la Gold Cup est de taille. San José mettra sans doute les bouchées doubles pour espérer décrocher enfin la timbale malgré le vieillissement d’une génération dominée par les Centenio, Wanchope, Gomez.

Haïti a repris goût à la victoire; elle sait que ses effluves sont capiteuses ; elle veut revivre cette forte ivresse. Heureusement qu’elle a eu le temps de retrouver ses esprits indispensables à une préparation sereine. Vous rappelez-vous que le sélectionneur national s’appelle Armelio Luis Garcia et qu’il insiste sur la discipline? Le soir de la victoire contre Trinidad, un automobiliste euphorique m’avait lancé: “ C’est grâce à lui.”

 

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That's obviously not our best selection. I have just learned Eliphene Cadet and Boucicault won't be abale to play tonight.

I just hope we don't get a beating tonight. I would settle for a tie

 

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Football : Haïti a battu le Honduras à domicile en match amical

L’équipe haïtienne de football a remporté sa deuxième victoire d’affilée en Amérique Centrale en battant la sélection nationale du Honduras 3 à 1 dans son fief du stade municipale de Ceiba, devant plus de 25,000 spectateurs.

Ce sont pourtant les honduriens qui se sont montrés les plus dangereux en début de rencontre, mettant en difficulté à plusieurs reprises la défense haitienne dirrigée par l’inusable Bruny Pierre-Richard.

La domination de l’équipe locale a été payante puisqu’elle a pu ouvrir le score très rapidement à la 10ème minute de jeu sur un pénalty transformé par l’attaquant hondurien Emile Martinez, cueillant ainsi à froid l’équipe haïtienne de football.

Après ce but encaissé, les haïtiens se sont mieux organisés et ont commencé à causer des problèmes à la formation du Honduras, ratant de peu l’égalisation quand Brunel Fucien a vu son tir passé tout près de la cage du portier hondurien.

Ce n’était que partie remise puisque l’équipe haïtienne allait finalement obtenir l’égalisation par Alexandre Boucicot à la 40ème minute de jeu sur un contre bien orchestré avec rapidité par la ligne intermédiaire. L’attaquant haïtien a pris de vitesse la défense adverse avant d’ajuster son tir hors de portée du gardien de la sélection du Honduras.

En deuxième période, ce sont encore les haïtiens qui faisaient encore le jeu. Les honduriens ont été dominés dans tous les compartiments du jeu ; cédant même à la 67ème minute de jeu sur un but d’Eliphène Cadet suite à une passe millimétrée de Peter Germain.

Et, ce n’est pas l’expulsion d’Ednelson Raymond, le défenseur lattéral gauche du « onze national » qui va diminuer cette volonté de vaincre de l’équipe haïtienne. Au contraire, les haïtiens ont démontré cette capacité de réagir quand ils sont en difficulté au point de marquer un troisième but par Peter Germain sur un centre bien travaillé du léoganais Frantz Gilles entré en jeu justement après le carton rouge octoyé au st-marcois Raymond.

La sélection nationale de football a donc gagné les deux matches de sa tournée en Amérique Centrale. Deux victoires qui permettront à Haïti de progresser dans le classement de la FIFA. Avant ces deux matches, Haïti n’occupait que la 86ème place.

Guyto Rivière

surguyriviere@yahoo.fr